Réponse de son père à Bachar al-Assad
Mon pauvre Bachar,
Je n’ai pas répondu sur le champ à tes vantardises de mai dernier pour te donner une chance de t’amender. Peine perdue ! Tu as continué à me singer au lieu de réfléchir. A ton âge, tu n’as pas encore compris qu’on ne dirige pas un pays en ressortant de vieilles recettes sous prétexte qu’elles ont marché trente ans plus tôt.
Je sais que tu as comparé l’entreprise dans laquelle tu t’es lancé depuis 3 ans à l’éradication des Frères Musulmans syriens que j’ai accomplie en son temps. Permets-moi de te dire que la comparaison n’est pas à ton avantage. Certes, ma main n’a pas tremblé au moment d’anéantir des dizaines de milliers de vies. Mais il s’agissait d’une action chirurgicale et non d’un carnage. C’était une opération ciblée, limitée dans le temps, menée à huis clos, avec une parfaite adéquation entre les moyens et le but. Gaspiller des scuds contre l’ensemble de la population civile ou la soumettre à des bombardements chimiques est une pure et coûteuse extravagance.
Je sais que tu es persuadé d’avoir, grâce à ces armes chimiques, réalisé un très beau coup te permettant de sortir par le haut de la crise que tu as déclenchée et d’être relégitimé aux yeux de la communauté internationale. Bref, tu te juges machiavélique et à la hauteur de ton cher papa. Eh bien, tu te trompes. Lire la suite