Avec les compliments de la communauté internationale…
Voilà ce que Bachar al-Assad, ses forces de sécurité et ses milices de voyous pourront écrire sur les sacs poubelle dans lesquels ils renvoient à leurs familles les corps des activistes torturés à mort.
Les corps des activistes, mais aussi ceux des membres de leurs familles, même s’ils se sont gardés de toute action comme la jeune Zaynab al-Hosni, 18 ans, enlevée à sa famille afin d’obliger son frère à se rendre. Mohammed al-Hosni a finalement été capturé, mais Zaynab n’a jamais été rendue à ses parents. C’est son cadavre qu’ils ont pu récupérer. Ou plutôt ce qu’il restait d’elle après les monstrueuses tortures qu’elle a subies.
Les vidéos de son cadavre martyrisé circulent sur le Net, tellement insoutenables, que France 24 déclare avoir décidé de ne pas les diffuser.
Il est temps pourtant de montrer cette vidéo, comme celle de tous ces martyrs syriens, dont le jeune Hamza (13 ans), au corps mutilé. Il est temps que la communauté internationale : l’ONU, mais aussi tous les Etats, tous les peuples qui se prétendent civilisés, vous, moi, nous rendions enfin compte qu’on ne peut pas laisser une telle horreur s’accomplir sous nos yeux.
Voilà des semaines que le Conseil de Sécurité est invité à agir et ne fait rien. Exigeons à tout le moins que ces images y soient projetées pour qu’il ne puisse faire mine d’ignorer que le régime de Bachar al-Assad est plus que barbare, totalement inhumain
Exigeons surtout, comme les manifestants encore pacifiques de Syrie, la mise en place d’un refuge humanitaire. Si nous ne faisons rien, si nous laissons torturer et mourir d’autres enfants, d’autres femmes, d’autres hommes, nous nous mettrons, nous aussi, comme le régime syrien, au ban de l’humanité.
Que les institutions faites par des hommes pour les hommes puissent être bloquées sur le point précis du respect des droits de l’homme et des fondamentaux de la vie et de l’extrême souffrance, physique et morale, ne prouve-t-il pas que nous sommes déjà au ban de l’humanité ?